Tu peux m’écouter te lire ma publication si tu préfères. Tu n’as qu’à cliquer sur l’onglet “play”.

On a tous une relation avec la nourriture.  Parfois équilibrée et plaisante, parfois trouble et difficile, mais la plupart du temps, elle se retrouve quelque part entre les deux.

**ATTENTION** Le contenu de cette publication peut être un déclencheur si tu es dans une phase active d’un trouble alimentaire, en rémission ou si ta relation avec la nourriture est bouetteuse. J’y parle de comportements alimentaires. 

Petit exercice

Avant de commencer, je te propose un petit exercice. Lis les énoncés suivants jusqu’au bout, sans jugement. Ce n’est pas une façon de porter un diagnostic alors ne saute pas aux conclusions. C’est simplement pour te faire réfléchir.

  • Je saute des repas.
  • Je compte les calories que je consomme.
  • J’ai suivi x nb de régimes.
  • Mon poids joue au yo-yo depuis x années.
  • J’ai peur de devenir/rester grosᐧse.
  • J’ai des compulsions alimentaires (binge).
  • J’utilise des laxatifs ou diurétiques pour perdre du poids.
  • Je dois m’entraîner pour brûler mes calories.
  • Je connais la teneur en gras, protéines et/ou glucides des aliments que je consomme.
  • Je me fais vomir après un repas.
  • Je me pèse.
  • Je bois de l’eau quand j’ai faim.
  • Je classe les aliments comme *bons* ou *mauvais*.
  • J’utilise la nourriture pour calmer mes émotions.
  • J’évite les aliments contenant trop de gras, sel et/ou sucre.
  • Je consomme des aliments diètes.
  • J’ai une journée tricherie par semaine (cheat day).
  • Je me sens coupable si je mange *trop* ou certains aliments.
  • Je jeûne pour des raisons non-religieuses ou non-médicales.
  • Je n’achète pas certains aliments que j’aime parce que je ne me fais pas confiance.
  • Je pèse/mesure mes aliments pour contrôler les portions.
  • Je ne fais pas confiance à mes signaux de faim et satiété.

Alors?

Tu t’es reconnuᐧe quelque part? Non? Honnêtement, ça m’étonnerait…tu ne serais pas ici à lire cette publication 😉 Je t’invite à être honnête envers toi-même et réfléchir à ce que ça t’a fait vivre de lire ces énoncés. Reconnaîs ton inconfort et reste avec lui un moment. N’essaie pas de banaliser ou justifier. Vis le. C’est assez confrontant, je te l’accorde. La première étape vers une saine relation avec la nourriture est la prise de conscience que nos comportements ne sont pas sains.

Un énoncé ou plusieurs t’ont fait penser à toi? Il se peut que ta relation avec la nourriture et ton corps ne soit pas le grand amour.  Hey, c’est correct. Et j’ai envie de te dire que c’est normal aussi. Ne te blâme pas s’il-te-plaît. La mentalité des régimes est partout dans notre société moderne. En passant, ça ne veut pas nécessairement dire que tu as un trouble alimentaire. Ça veut dire que tu te trouves sur le spectre des nuances de gris entre une saine relation et un trouble qui peut être diagnostiqué selon les critères du DSM-V (manuel diagnostic et statistique des troubles de santé mentale). On peut appeler ça des désordres alimentaires et c’est beaucoup plus fréquent que tu ne le crois.

On vit dans une société qui valorise ce genre de comportements. 

On félicite ceux et celles qui sont *capables* de se restreindre. 

Pas de gâteau? T’es bonᐧne, moi je n’ai pas de volonté comme toi.

 

On valorise la perte de poids, peu importe le contexte.

Bel effet secondaire. J’aimerais donc ça moi aussi pouvoir perdre x lbs. – dit à quelqu’un qui a perdu x lbs suite à un cancer

 

On vante les mérites de la nouvelle diète xyz.

As-tu essayé la-fameuse-diète-miracle-qui-marche-pour-vrai-de-vrai? Je te jure, moi j’ai perdu x lbs et je ne me suis jamais sentiᐧe aussi bien.

 

On parle constamment de son poids, son apparence, de ce qu’on mange ou ne mange pas.

Tu manges du pain? Ah… moi j’ai coupé ça. Tu as entendu parlé de la kéto? Ça fait fondre ça. Attend je vais te dire quoi faire, tu vas voir c’est miraculeux.  

 

On s’encourage et se donne des idées pour mieux restreindre, couper sa faim.

 

Tu vas me dire que certains comportements ne sont pas si pires. Que j’exagère en parlant de désordres alimentaires. Que c’est signe que tu prends soin de toi, pour ta santé. Peut-être, je ne te connais pas. Mais peut-être pas, et c’est là que je veux te faire réfléchir. 

Ces comportements peuvent devenir un problème s’ils prennent trop de place dans ta vie, s’ils t’empêchent de prendre réellement soin de toi (je t’annonce ici que vouloir perdre du poids n’est PAS nécessairement une façon de prendre soin de toi, je t’en parlerai prochainement) et si ton humeur en est affectée. Ils sont surtout précurseurs de troubles alimentaires. Tu sais, la ligne est bien mince entre un désordre alimentaire et un trouble alimentaire. Ce qui ne change pas par contre : l’impact négatif sur ton bien être physique et mental. 

Je parle brièvement de troubles alimentaires ici, mais comme ce n’est pas le but de ma publication, je n’entrerai pas dans les détails. Sache simplement qu’un trouble alimentaire peut se développer chez n’importe qui, peu importe le poids, l’origine ethnique, le genre, l’âge, l’éducation, le statut socio-économique, l’orientation sexuelle, etc. Une personne grosse peut avoir des comportements de type anorexie et mérite d’être traitée au lieu d’être félicitée de vouloir perdre du poids.

Si la nourriture n’est pas ton amie et qu’elle est plutôt source d’angoisse, je te dis que tu  n’es pas obligéᐧe de continuer comme ça. Suivre un autre régime, une autre mode alimentaire, d’autres « saines habitudes de vie » pour réduire la taille de ton corps. Manger devrait être un plaisir, un besoin, sans stress, sans culpabilité, sans compensation, sans condition. 

 

Je t’invite à te questionner. 

 

Comment est ta relation avec la nourriture en ce moment? 

Pourquoi as-tu ces comportements autour de la bouffe? 

D’où c’est parti? 

Depuis combien de temps? 

Qu’est-ce que ça t’apporte? 

Qu’est-ce que ça te fait vivre?

 

Bon point de départ pour te libérer de la mentalité des diètes.

Tu as essayé.e d’avoir une meilleure relation avec la nourriture et ton corps par toi-même, mais tu n’as pas eu les résultats escomptés? Permets-moi d’avoir le privilège d’être ta nutritionniste bienveillante. Je t’aide à démystifier tout ça et retrouver une relation saine avec la nourriture et ton corps. Ciao bye les régimes. Ciao bye les règles alimentaires. 

Dans mon programme en ligne la Méthode Manger en Harmonie, basée sur l’alimentation intuitive, tu apprendras à rejeter la mentalité des régimes et à écouter et respecter ton corps pour ton bien-être global. Je t’accompagne et te guide tout au long du programme. Tu n’as plus à être seul.e! (Clique sur le bouton ci-contre pour plus d’information sur le programme).

Mises à jour: 2019-12-07 (rendre le texte plus inclusif). 2020-05-10 (ajout d’information sur programme en ligne)

Tu crois avoir un trouble des conduites alimentaires ou tu crois connaitre quelqu’un qui en souffre et tu as besoin de soutien? Appelle sans  frais ANEB au 1 800 630-0907. C’est anonyme. Ouvert de 8h am à 3h am.

 

Tu peux aussi contacter un des organismes suivants :

 

https://cliniquebaca.com

https://anebquebec.com

http://www.maisoneclaircie.qc.ca/

https://aqpamm.ca/

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