Tu peux m’écouter te lire ma publication si tu préfères. Tu n’as qu’à cliquer sur l’onglet “play”.

Avant de lire ce qui suit, je t’invite à lire mon article sur la grossophobie médicale.

Le 27 novembre 2019, Radio-Canada sortait un reportage sur la grossophobie médicale qui ouvrait la discussion sur cet enjeu. Le voici si tu l’as manqué.

J’aimerais t’amener à réfléchir aux préjugés que tu as possiblement envers les personnes grosses et à ta pratique. Je ne te juge pas, j’étais à la même place que toi il n’y a pas si longtemps. Je ne te fais pas la morale non plus. Je crois foncièrement que tu crois agir dans le meilleur intérêt de ton/ta patientᐧe lorsque tu lui parles de son poids.

 

Edith Bernier, fondatrice de Grossophobie.ca – Infos & références, a écrit ceci dans son texte “Mieux soigner pour…moins soigner”:

 

“Il y a tout à gagner à soigner les patient(e)s gros(ses) avec plus de respect et de dignité. On peut prévenir ou, le cas échéant, mieux contrôler les affections qu’ils/elles peuvent développer.  

 

Une personne confortable avec son praticien de santé sera plus encline à avoir une attitude préventive face à sa santé. Elle ressentira moins de pression de mentir par crainte du jugement. Elle consultera plus tôt au lieu de trop tard.”

 

Permets-moi de te lancer des pistes de réflexions.

 

  • Être à l’écoute. Je sais que le temps alloué à chaque patientᐧe est trop court, mais prendre le 5 minutes qu’il faut pour écouter peut faire une immense différence. La santé est bien plus complexe qu’un poids sur la balance, tu le sais ça. Ne prend pas de raccourci.

 

  • Reconnaître que la stigmatisation a un impact négatif sur la santé. 

 

  • Identifier ses préjugés à l’égard des grosᐧsses et les défier. 

 

  • Avant de recommander de perdre du poids, se demander si une personne mince peut avoir le même problème de santé. Si oui, intervenir en ce sens.

 

  • Se demander si connaître le poids est nécessaire à l’intervention. Si oui:

 

    • Expliquer au patientᐧe pourquoi la mesure du poids est nécessaire et quelles seraient les implications si elle n’est pas disponible. Lui permettre de faire un choix éclairé. 
    • Demander la permission avant de peser.
    • Offrir de faire une pesée à l’aveugle (ne pas divulguer le résultat)

 

  • Se demander si l’amélioration des habitudes de vie, même en l’absence de perte de poids, pourrait être bénéfique. Si oui, recommander ces changements d’habitudes de vie au lieu de la perte de poids (attention aux préjugés ici. Les personnes grosses ne sont pas automatiquement des sédentaires qui mangent des aliments ultra-transformés à longueur de journée. Au même titre que les personnes minces ne sont pas tous des gens actifs mangeant du kale).
  •  

 

Merci de te questionner sur ta pratique.

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